Chinooks

Haidas

Kwakiutls

Makahs

Nootkas

Tlingits

Tsimshians

Situation : Bon nombre d'éléments donnent à penser que les Haïdas constituaient le groupe de population le plus ancien de la Côte Nord-Ouest septentrionale. Ils auraient ensuite été forcés d'abandonner le continent pour être repoussés jusque dans les îles de la Reine-Charlotte par les Tlingits et principalement les Tsimshians, parents éloignés des Penutis de Californie. De la même façon, les tribus appartenant aux familles linguistiques salishenne et Athapascane n'auraient respectivement émigré vers le Centre et le Sud de la région côtière et vers les états de Washington et de l'Orégon qu'entre 1000 av JC et 1500 après JC. Et ce, alors que les tribus de langue wakashenne et surtout toutes celles isolées sur le plan linguistique occupaient ces territoires depuis bien longtemps.

Habitation : Leurs habitations sont constituées de maisons de planches. Elles sont construites avec de grandes structures de rondins et revêtues de planches. Elles étaient généralement alignées les unes à côté des autres et donnaient sur la mer. les murs et le toit amovibles étaient parfois réutilisés sur d'autres sites en été car les familles pouvaient se rapprocher d'eaux poissonneuses. Tous les intérieurs étaient parquetés.

Nourriture : Leur principale nourriture est faite de mammifères marins, de poissons et de coquillages.

Ils se nourrissaient également de gibier (ours). L'alimentation végétale se limitait à un petit nombre de plantes vertes comme les trèfles, à des racines et à quelques baies.

Mode de vie : La tenue estivale des hommes consistait, dans cette région au climat tempéré, en des pendants d'oreille et de nez et, dans le Nord, en une fiche en os ou en bois passée dans la lèvre inférieur. Lorsqu'il pleuvait, tout le monde ajoutait un chapeau à bords, tissé à partir de racines d'épicéa, et une cape conique en écorce de cèdre. Les femmes ne se montraient jamais sans un tablier. Une houppelande leur permettait de se préserver de la fraîcheur. Les peaux de daim n'étaient guère pratiquent  une fois trempées par la pluie et les femmes de la côte ne parvenaient pas à les traiter correctement. Seuls les Tlingits, situés les plus au Nord de la région, adoptèrent les vêtements façonnés en peau et les achetèrent fréquemment à leurs voisins vivants sur le territoire subarctique. Pour cette même raison, les mocassins étaient surtout rencontrés dans le Nord. Les hommes, qui n'arrachaient pas toujours leurs poils de barbe, laissaient leurs cheveux pendrent librement sur leurs épaules et les femmes tressaient leur chevelure en nattes qui tombaient dans leur dos. Au Sud, elles se tatouaient le menton tandis que les dames Haidas de haute naissance portaient parfois les armoiries familiales tatouées sur la plus grande partie du visage, du tronc et du dos des mains. Les jours de Fête, les Indiens affectionnaient parfois les emblèmes héraldiques. Pour se protéger la peau, ils s'enduisaient fréquemment de graisse d'ours, naturelle ou colorée. Des paillettes scintillantes de mica y étaient ajoutées, bien avant que nos esthéticiennes n'aient songé aux maquillages éclatants. Dans toute la région séparant les Chinooks des Kwakiutls, la beauté et la respectabilité étaient symbolisées par un crâne artificiellement pointu et un front aplati. La déformation était obtenue en comprimant la boîte crânienne du bébé entre deux planches rembourrées placées sur le berceau,et cela sans que le cerveau ne soit abîmé.

Religion : En matière religieuse, les habitants de la Côte Nord-Ouest croyaient en quelques esprits protecteurs et entretenaient les habituelles relations conventionnelles avec les forces surnaturelles présentes dans la nature. Les Shamans pouvaient guérir les maladies corporelles et les troubles plus subtils dus aux vagabondages de l'âme.